Les ateliers textiles de Myanmar

Une découverte à faire à Mandalay

A l’époque où je suivais des cours de couture j’avais appris comment fonctionné les métiers à tisser et j’avais vu des photos. Mais je ne les avais jamais vus en vrai et surtout pas en état de marche. Grâce aux ateliers textiles de myanmar nous avons pu faire un bond dans le temps

En sortant du temple des serpents, notre fine équipe a repris la route à la recherche d’une découverte. Au bout de 5 min nous avons entendu un bruit assourdissant provenant d’une grange. Il en fallait pas plus pour nous attirer. Nous nous garons donc et rentrons dans la cour. Rapidement nous apercevons des machines de 3 mètres de long lançant une navette à travers la trame afin de faire la chaine. Et oui je me la péte avec mon vocabulaire technique !!! Ça aura au moins servi à écrire cet article de faire 3 ans d’études dans la mode.

Le métier à tisser date au moins du 18° siècle à l’époque où les métiers à vapeur font leur apparition. Les femmes autour surveillent le bon fonctionnement des machines, tandis que le tissu s’enroule sur les bobines A priori il sera destiné à la confection de Longyi, la tenue traditionnelle masculine de Myanmar.

Arnaud et Alain n’ont pas résisté au plaisir de se balader en jupe et s’achèteront le lendemain sur le marché un modèle chacun, on vous laisse découvrir le style !!!!

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Hormis le fait qu’il faille le réajuster régulièrement cette habit traditionnel est, d’après eux, très confortable. On a d'ailleurs remarqué lors de notre séjour que 90% de la population, surtout masculine porte le Longyi. Suivant les morphologies et le style adopté par les hommes le portant fièrement, nous avons réalisé pour vous une sélection s photographique des représentations présente dans la rue.

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Les femmes de l’atelier nous accueil avec le sourire, légèrement surprise de notre présence inattendue. Il ne doit pas y avoir beaucoup de touriste qui viennent les déranger dans leur travail, contrairement au atelier vitrine qui nous serons présenté durant notre voyage. Nous nous baladons donc paisiblement, dans la cour découvrant une nouvelle grange dans le fond.

Nous apprendrons pas la suite, lors de la visite d’un atelier plus conventionnel, comment teindre le tissu artisanalement grâce à plusieurs bains dans des marmites bouillonnantes. La personne dédiée à cette mission, test et compare avec des échantillons l’exactitude du résultat. Je n’imaginais pas que cette technique ancestrale soit encore pratiquée pour la confection de tissu. Pouvez-vous imaginer que le tissu juste filé soit baigné jusqu‘à obtention de la teinte parfaite ?

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Nous poursuivons ainsi notre visite et apprenons le processus complet de fabrication, de la teinte du fil, à l’embobinage (technique qui consiste à enrouler le fil teint autour d’une bobine permettant par la suite de tisser) , pour enfin arriver au tissage.

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Les rouleaux de tissus partiront ensuite rejoindre les étalages des rayons de confections pour laisser travailler les couturiers et les modistes.
C’est heureux de notre découverte et un peu fier de nous que nous repartons sur nos valeureux destriers en direction de la « ville »

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